MAKATEA - un gros coup de coeur
Après 24h de navigation très agréable nous arrivons sur
Makatea surpris par le relief qui se dégage au loin .
calin de matin |
Faisant parti des tuamotus Makatea n’est pas un atoll, mais
un grand plateau calcaire de 24km2 ceint de falaises atteignant 80 m de
hauteur.
La seule façon de mouiller ce sont les trois corps mort qui sont
installés par 60m de fond sur le tombant.
Sachant ça, juste avant de partir on a réussi à avoir un
contact sur place qui nous a informé que 2 coprs mort étaient libres On
espérait juste que cela soit encore le cas à notre arrivée sinon on continuait
notre route sur Rangiroa.
Nous étions chanceux 2 corps mort sur 3 etaient libre mais
bien sur celui qu’on nous avait recommandé était occupé. Et j’avoue que l’on a
un peu hesité à s’accrocher sur les autres étant juste à 10m du récif. Il ne
fallait pas que le vent tourne !
Enfin nous ne sommes pas les premier à venir ici alors comme
la météo à venir restait stable on s’est décidé à s’accrocher.
Nous avons eu Hono et sa femme au téléphone (notre contact
de l’île) qui se proposaient de
venir nous chercher des notre arrivée. On a préféré prendre le repas à bord et
partir ensuite à la découverte de l’ile. On était un peu fatigué de la
navigation et surtout on voulait voir comment bougeait le bateau .
C’est impressionnant ce mouillage au pied des falaises avec les vestiges de l’exploitation du
phosphate juste devant nous.
Hono et sa femme Moevai nous récupèrent sur le quai et nous
voilà parti pour la visite de lîle .
On commence par le village et la mairie pour saluer Julien
le maire. On découvre l’histoire de Makatea. et son exploitation du phosphate
avec les vielles photos accrochées au mur de la mairie.
Devenue à partir de 1906 cité minière pour son gisement de
phosphate elle fut le poumon économique de la Polynésie française, fournissant
du travail à 3600 personnes.
Pour mettre en œuvre une exploitation sur ce rocher du
pacifique la compagnie française de phosphate de l’Océanie créa de toute pièce
les infrastructures nécessaires (hôpital, terrain de sport, ciné, station de
pompage, 23 magasins et le seul train qui est existé en polynesie).
Du jour au lendemain, en 1966, tout fut abandonné. Seules 3
familles restèrent sur place.
Aujourd’hui 60 personnes y habitent (essentiellement des
retraités), il y a une école qui fait maternelle et primaire, un maire, un agent de sécurité, une poste et
une auxilliare de santé.
Makatea est une ile isolé ou l’on ne peut venir que par
bateau mais quelques jeunes ont envie de faire renaitre l’île au travers
d’activité verte notamment l’escalade !
Nous continuons la visite en traversant lîle par la seule
route qui existe : belvédère ( vue magnifique sur l’autre côté de l’ile),vestige
de mine et trou de l’exploitation( île gruyère…)
Ces falaises appellent à l’escalade. Des grimpeurs professionnels
sont tombés amoureux du site et sont venus équipés une centaine de voix et une
via ferrata ce qui offrent un beau terrain de jeux.
L’heure passe,il est temps de rentrer au bateau. Hono et
Moevai( enceinte de 7 mois !) nous programment pour demain visite de
grotte et repas surprise.
On commence à s’attacher à ses gens adorables.
La nuit fut pas si pire comparé à ce qui nous attend !
On se réveille de bonne heure car le fameux corps mort safe
se libère à l’aurore !
On se prépare pour la visite de la grotte. Les enfants sont
tout excités de retourner à terre et retrouver Hono et Moevai.
Makatea se mérite entre les corps mort, le mouillage pas
toujours confortable et l’acces à terre !
Je m’explique : pour accéder au fameux quai( vestige
minier) il faut rentrer dans la darse par une petite passe ou les vagues
déferlent plus ou moins en fonction de l’état de la mer.
Aujourd’hui le passage de la passe est soft mais nous sommes
obliger de laisser l’annexe mouiller au milieu de la darse sinon elle taperai
violemment sur le quai.
Ensuite nous voilà parti pour la visite de la grotte. On se retrouve
à faire les speleogues en passant d’une cavité à une autre en nageant en
surface au milieu des stalactites et des stalagmites . Zia a préféré rester
discuter avec Moevai les pieds dans l’eau.
C’etait une
expérience impressionnante seulement éclairé par le faisceaux de la lampe, pour
Maël un souvenir exceptionnel.
La visite de la grotte nous a ouvert l’appétit et nous
retournons au quai pour installer le déjeuner sous le faré : vu sur le
mouillage et notre annexe toujours là !(Ouf)
Ils nous ont concocté un repas de fêtes : crabes de
cocotiers, poisson cru lait coco, uru ( fruit de l’arbre à pain)grillé,
sardines grillés, riz et pour le dessert uru au lait de coco.
preparation du poisson cru coco |
Nous rentrons au bateau le ventre bien rempli et ravi de
notre journée. Ils sont vraiment très gentils.
On décide tous de faire un journée off le lendemain( c’est
dimanche) et on voit pour programmer une petite grimpette pour le lundi.
En fin d’apres midi on voit un bateau arriver au loin ( les
3 corps mort étant occupés maintenant) . On était sur le point de descendre à
terre quand ils s’approchent de nous ,et nous demande comment on fait pour
mouiller ici. En dehors des corps mort pas de solution. On leur propose d’aller
voir les voisins avec l’annexe pour savoir quand ils partent.. Sur le chemin je
dis à Olivier qu’on pourrait leur proposer de se mettre à couple. Le mouillage
est encore assez calme et notre corps mort est bien solide.
Un des bateaux part le lendemain matin. On retourne à bord
et on leur fait la proposition de se mettre à couple.Ils pensaient sinon
continuer leur route sur Rangiroa. C’est une famille avec 3 enfants et les
grands parents étaient en vacances à bord.
Pour finir on fait la mise à couple et juste en terminant
des baleines sortent à 20m devant le bateau. Beau spectacle au coucher du
soleil. Une baleine et deux baleineaux
C’est comme ça que ‘on fait connaissance du bateau Ubi et de
son charment équipage franco belge mais habitant aux états unis depuis 12ans.
On finit par prendre l’apéro sur leur bateau pour faire plus
ample connaissance.
Maël et Zia sont ravis de rencontrer des enfants même s’ils
sont plus grand ( 7ans , 9
ans et 11ans )
On passe une nuit un peu plus mouvementée. La houle de sud
ouest commence à arriver.
Le corps mort qui devait se libérer le matin est pris par
une autre bateau arrivé également dans la nuit….
Après petit plouf le long du tombant( avec une clarté de
l’eau impressionnante) et un debrefing autour d’un café ils décident de
repartir car ça commence à devenir très inconfortable (très rouleur).
Les enfants sont tristes mais on va se revoir sur Rangiroa
car on a un programme quasiment similaire.
On réfléchit à ce qu’on fait nous car on aimerai bien quand
même faire la via ferrata mais le mouillage est vraiment rouleur.
On descend à terre en fin d’apres midi pour faire le point
et surtout trouver un sol qui ne bouge plus !
et c’est là aussi que le passage de la passe est délicat. Il
faut attendre devant et quand la serie de grosses vagues est passé tu mets les
gaz et tu fonces dans la darse en serrant les fesses.
Là obligé de sortir l’annexe de l’eau car trop de houle dans
la darse. Ce qui n’est pas chose facile. Heureusement il y a une petit mise à
l’eau ultra glissante. Tu attends la vague qui te pause sur la pente ( entre
temps tu remonte ton moteur)et là avec toute l’aide que tu peux trouvé tu tires
l’annexe ( qui doit faire avec notre moteur de 15ch environs 100kg) . Mais nous voilà à terre avec
l’annexe en sécurité.
Comme ça fait du bien de ne plus bouger !
Finalement on
appelle Hono et on voit avec lui pour la via ferrata le lendemain matin de
bonheur pour qu’ensuite on parte dans la foulé.
Car il faut aussi regarder l’heure de notre départ pour
arriver au mieux au passage de la passe de Rangiroa.
Il va voir avec Aitapu qui est responsable de l’escalade sur
Makatea.
On retourne à bord car le soleil commence à se coucher. Pas
vraiment envie quand on voit comment le bateau se dandine. Et puis il y a la
barre de vague à passer avant !
Tout se passe bien les enfants sont un peu inquiets avec les
vagues mais le capitaine gere.
On retourne à bord et la on passe une soirée ou tout le
monde se lâche. C’est pour rendre tenable l’intenable ! on ne peut rien laisser sur la table ou ailleurs .
Les verres valsent. Et les enfants décident de faire du hiphop ou genre de
cross fit pour défier le mouvement du bateau. On se marre bien , avec nos
petits punch qui 3 jours sans
dormir commence à faire effets.
Bref la soirée passe on essaie de dormir,.Dans notre cabine
devant ce n’est pas possible . Alors entre la banquette du carré et le lit des
enfants on se trouve une petite place.
Le lendemain place à l’escalade. Toujours aussi content de
retourner à terre malgré les difficultés à affronter. Mais ça gere de mieux en
mieux .
On en débutera qu’à 9h car Aitapu est occupé avant. On part
tous ensemble avec Hono et Moevai.
Les enfants sont tous excités car finalement ils peuvent
aussi faire la via ferrata, enfin une partie.
On passe un super moment. Aitapu est très professionnel, les
enfants sont très contents même si parfois l’attente est longue . Il leur fait
quitter la via ferrata par une tyrolienne qu’il aura monté exprès pour
eux. D’ailleurs ils en redemandent
et en profite 3ou 4 fois.
Il nous dira ensuite que c’est les premiers enfants si petit
qu’il emmène et son idée de tyrolienne lui trotte dans la tête depuis un moment.
Aitapu reste avec les enfants pour les faire grimper sur des
petites voies. Moeavi est toujours là en bas avec son beau votre tout rond de 7
mois. Elle adore les enfants et ça ne la dérange pas de rester avec eux.
Nous nous continuons notre tour avec Hono. Malgré un grain
qui vient nous chatouiller on reste scotché par la vue que nous offre l’autre
côté du rocher.
On finira par quelques petites voies . Comme c’est bon
de regrimper !!!
Et puis une baignade dans la grotte .
Avec tous ça on rentre au bateau à 15h , on n’a pas vu le
temps passer et les estomac commencent à crier famine !!
Vu l’heure on ne partira que le lendemain ; On organise
un petit gouter avec Hono et sa famille pour les remercier de ses supers
moments passés ensemble.
Ils nous parlent de leur projets et des difficultés à les
mettre en place avec un maire qui n’est pas aidant.
Moevai qui doit
partir accoucher à Tahiti , va prendre la goélette( qui ravitaille l’île tous
les mois) fin octobre car elle doit être là bas 1 mois avant le terme. Elle espère
être de retour avant Noël !
Ils nous demandent à quelle heure on doit partir demain ,
toujours vers midi et ils nous donnent rendez vous le matin sur le quai.
Apres une mauvaise nuit car la houle ne s’est pas calmée, le
bateau prêt à partir , on fait notre petite escale à terre.
Là Hono et Moevai nous attendent avec un cabas rempli de
crabes de cocotier, pamplemousses et papaye.
Les au revoir sont difficiles.
Makatea sera un beau coup de cœur.
Maintenant direction Rangiroa , nous sommes le 1er octobre.
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