Fatu Hiva

Mardi 17 mars, dernière navigation entre les iles Marquises, 40 milles séparent Tahuata de Fatu Hiva.

Nous avons décidé de partir de bonne heure pour arriver en fin d’après midi.

Bye bye Hapatonie

Pas envie de partir...

Vive les cadeaux des copains

Un beau wahoo mordra à la ligne !

Nous jetterons l ‘ancre juste avant la tombé de la nuit dans la fameuse baie des vierges sous un ciel bien chargé. Nous ne sommes pas nombreux aux mouillages , 4 bateaux c’est déjà suffisant car il n’y a pas beaucoup de place surtout si on ne veut pas ancrer dans plus de 15m de fond.

Fatu Hiva

Baie des vierges

Cette baie est magnifique avec  ses grands pitons de basaltes. La météo du moment rend le mouillage très confortable. Ces dernières semaines aux Marquises nous auront réconfortés avec les mouillages.

Le lendemain nous descendrons à terre visiter un peu le village. En arrivant sur le quai la personne de la sécurité nous demande d’inscrire le nom du bateau et ceux des personnes à bord. La gendarmerie a besoin de répertorier les bateaux dans le secteur. Des mesures vont être prises avec l’arrivée du coronavirus sur Tahiti.

une digue pour pouvoir accoster tranquille

 Nous n’en savons pas plus pour le moment mais les choses vont vite  évoluer.

Les écoles doivent fermer aujourd’hui et les enfants des iles en scolarité sur Tahiti doivent rentrer chez eux vendredi.

Ici le contact avec la population est un peu different d’ailleurs, les gens ont plus tendance à demander des choses car la plus part des bateaux qui arrivent ici viennent directement de Panama les cales bien pleines de produits divers et variés.

Nous profitons de notre petit tour à terre pour faire la connaissance de nos  voisins de bateaux fraichement arrivés en Polynésie.

Nous organisons le lendemain une balade à la cascade avec les deux autres familles du mouillage. L’ambiance est étrange personne ne sait ce qu’il va se passer et ce que chacun va faire. Nous avons des échos des autres îles où les bateaux se font chasser sur Nuku Hiva.

 


Nous attendons le créneau pour partir sur les tuamotus.

Nous ferons la rencontre d’une gentille petite famille qui nous attendez car des copains de bateaux ( Temptation) qui sont passés quelques jours avant leur avaient parlé de nous. Ils nous avaient prévu un bon four marquisien pour dimanche.

Mais le vendredi 20 mars tout bascula. Le retour des enfants scolarisés à Tahiti a provoqué un gros stress pour la population. Le confinement est officiel à partir de ce soir 20h pour toute la Polynésie.

La sécurité nous demande de quitter le mouillage (décision du maire) et d’aller sur Nuku Hiva. Ce qui nous arrange pas du tout vu notre programme. Et surtout, tous les bateaux vont se retrouver là bas.

Les maires de chaque îles décident un peu ce qui veulent alors que la l’arrêté en vigueur interdit la navigation entre les iles.

 J’arrive à négocier de rester au mouillage en respectant bien sûr le confinement.

Les autres bateaux sont contents surtout que parmi nous il y a deux bateaux qui arrivent juste de la transpacifique et qui n’ont d’ailleurs pas fait encore leur entrée.

C’est encore trop tôt pour nous de partir sur les tuamotus, il n’y a pas de vent avant mardi.

Une ambiance sympa s’installe avec nos voisins. On s’organise des apéros et jeux avec les enfants sur les différents bateaux.

Mais cela ne durera pas. Dimanche  le gars de la sécurité, avec l’adjointe au maire, viennent à bord d’un petit bateau faire le tour du mouillage pour nous demander de partir dans l’heure !

Je demande si c’est possible de se ravitailler avant en fruits mais la réponse est catégorique, nous devons partir, il y a trop de tension dans le village.

Les autres bateaux partent ne sachant pas vraiment ou aller sur les Marquises.

Nous après avoir pensé à plein d’options possibles, nous revenons sur notre programme du début, aller sur les tuamotus, même si la petole est de mise….

Deux bateaux copains sont déjà à Raroia le 1^er atoll que l’on veut toucher et tout se passe bien.

C’est le cœur un peu serré que nous quitterons les Marquises, cette terre qui nous a tant touchée par sa gentillesse et son hospitalité, nous révélera un coté obscur dans un contexte bien particulier qui touche le monde entier.

Nous reviendrons un jour, de très beaux liens tissés resteront gravés à jamais.